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Alphonse Rojon / Bordeaux
/ 05-07-99
Alors là, cest incroyable. Est-ce que P.R. abandonnerait
définitivement ses pinceaux? Je ne peux pas croire que cest
uniquement par flemme, les thèses sur lart de la sieste de
José Estibal ne peuvent avoir déteint aux Açores,
quoique le genre conceptuel soit finalement plus adapté à
qui en a marre de nettoyer les pinceaux.
Et puis cette odeur
de térébenthine, ça doit forcément avoir quelques
répercussions physiologiques. Ça sent pas bon. Cest
surtout désuet, on népate plus personne avec ce type
de procédé. Mais je ne veux pas prêter à P.R.
ce genre dintentions, ne reste définitivement que la paresse.
Dans un salon sobre mais élégant, sur une île perdue
dans locéan, quelques volutes dilettantes flottent pour occuper
le regard dun rêveur affalé dans un fauteuil. Insupportable
trahison pour les ascètes du genre minimaliste (Manuel Esposito
va certainement mal réagir au vulgaire dune démarche
si peu scrupuleuse).
Sauf, que si le projet
est réalisable, il doit coûter très cher, donc il
va exiger des plans de financement et des dossiers en tous genres, des
trucs lourds. Ça va durer des années, et cest incompatible
avec la légèreté du projet initial.
Lincohérence
est là.
Mais ça fait
rêver.
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