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Gilles Mycek/ Lyon / 04-07-99



L’idée de placer un nuage dans une pièce n’est pas sans poser quelques problèmes.
Des problèmes matériels, certes, que je laisse aux spécialistes, mais aussi des problèmes scientifiques, auxquels je me propose d’apporter certaines solutions. En rapport avec l’objet de mes propres recherches sur la stabilité structurelle et géométrique des nuages, je suis heureux de vous faire partager l’état de mes réflexions sur ce sujet.

I - STABILITE STRUCTURELLE DU NUAGE
Le nuage est sensible aux variations de température et de pressions, entre autres. Il convient donc de le placer dans un milieu adiabatique (pression et température constantes).

En utilisant la loi de Mariotte (PV=nRT), en considérant un nuage de 8m3, placé dans une pièce à température constante (22°C) et une pression constante (1hPa), on obtient un nuage de densité 3,4, ce qui correspond à un cumulus. Les calculs seraient fastidieux à exposer ici, mais ne présente aucune difficulté (prendre N= 6,023.1023 pour le nombre d’Avogadro).

II - STABILITE GEOMETRIQUE DU NUAGE
Le nuage est soumis à la gravité, aux forces d’interaction des gouttelettes (F=k.m.m’/r2) et aux forces de tensions relatives aux parois (fenêtres, murs et plafond).

Les forces d’interaction des gouttelettes sont une garantie de stabilité, à condition de garder un nuage homogène par rapport à son isobarycentre (milieu adiabatique).

Les forces de gravité doivent être compensées par une force équivalente et réparties de façon homogène. Pour un nuage de densité 3,4, il faut exercer une force de 2,7 N.m-2 (de bas en haut évidemment).

Pour les calculs, prendre g = 9,8 m.s2.

Les forces de tensions relatives aux parois ont tendance à attirer les gouttelettes (formation de “buée”). Il m’apparaît impossible de les contrôler entièrement, mais la géométrie fractale du nuage lui-même donne l’idée d’envisager une structure des parois sous forme d’un ensemble triadique de Cantor qui permettrait sans doute de les annihiler.

En ce qui concerne la faisabilité du projet, cela dépasse mes compétences.

Chaleureusement,
G.M.