Les princesses de l'île K
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Assemblages composites / 150cm  & photos / 150cm x 80cm






Ilé
Sœur de Ïln, de Lìn et de Nli.
Dans le silence de la nuit elle danse. Seule.
La chorégraphie suit une musique stellaire, impressionnante et muette.
Etrange. Elle danse.

(R.I. / note 586)










Lêi
Sœur de Nîl, d'Éni et d'Eln.
De temps à autres elle bascule une pierre, déplace un récif,
effondre un pan de montagne. Mais cette magie là ne l'intéresse guère.
L'ennuie même.

(R.I. / note 586)










Lìn
Sœur d'Ïln, de Nél et d'Éni.
Même le vent qui la frôle est jaloux du satin de son contact.
D'où quelques cyclones.

(R.I. / note 588)










Nél
Sœur d'Eln, de Nîl et de Lêi.
Son impalpable présence est une confuse absence.
Ou le contraire. En fermant les yeux on la distingue mieux, évidemment.

(R.I. / note 590)










Éni
Sœur de Nél,  d'Ïln et d'Eln.
Au mitant de la passe, elle attend. Elle attend longtemps une certaine vague,
une vague précise qu'elle nomme, qui devrait sauter le récif. Qui ne vient pas.
À l'aube elle disparaît.

(R.I. / note 591)










Eln
Sœur d'Éni, de Lìn et de Nîl.
Tout au bout de l'île, sur le dernier rocher du dernier îlot,
celui qui est noir, inaccessible, elle est là.
Enfin peut-être.

(R.I. / note 589)










Nîl
Sœur d' Eln, de Nél et d'Ilé.
Ses chemins dans la mangrove sont connus d'elle seule.
A la suivre dans ces labyrinthes de voluptueuses moiteurs, on se noie.

(R.I. / note 585)










Ïln
Sœur de Lêi, d' Éni et de Nîl.
Un dôme de fougères la suit, l'abrite, mais tout, dans la forêt, l'évoque.
Si bien que son double, dans le miroir des eaux sombres, doute de lui-même.

(R.I. / note 584)










Nli
Sœur de Nîl, de Lìn et de Nîl.
Dans les bois de fer un souffle, un murmure peut-être, à peine.
Un parfum, sûr, mais pas plus : elle est invisible.

(R.I. / note 592)